Dictionnaire Français-Wallon pour Ittre, Haut-Ittre, Virginal et environs

Préface

Haut-Ittre le 10 février 2021,

C'est comme du temps de nos grands-parents : il a neigé et il gèle à -10 degrés !

Le temps de nos « vieux » des siècles passés où le français se parlait en wallon. Où des mots sont restés sous les couvertures des ans sans qu'on puisse les traduire.

Il y a dans le wallon du bas latin de curé de campagne, du flamand ménapien, du picard, du germanique, des morceaux de burgonde, des traces de celte, bref, des odeurs de terroirs courant d'une vallée à l'autre.

Jean-Marie Gervy est l'auteur persévérant de deux ouvrages dont la somme de travail est immense et dont la finalité restera toujours inachevée tant l'archéologie des mots nous cachera toujours quelques subtilités vagabondes. Il a créé la trace qui manquait au wallon de nos trois villages : Haut-Ittre, Ittre, Virginal, et cela avant que quelques érudits flamboyants rangent définitivement dans l'écriture inclusive la vérité paysanne de notre passé sans laquelle nous n'existerions pas.

N'oubliez jamais, vous qui lirez ces pages, que le passé est un socle immuable. Ne laissez pas le temps manger les souvenirs anciens.

Les sentences wallonnes, dans leur grande richesse et sagesse, c'est selon, sont semblables à celle-ci traduite en français : « je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que vous comprenez ! ».

Djè sûs rèsponsâbe dè çoû què d' dis, ni dè çoû qu' vos compèrdez !

Bravo, et encore bravo, l'ami Jean-Marie pour ce travail de bénédictin. Car lorsqu'on n'a plus en soi une somme suffisante de délire, la vie devient une agonie qui n'en finit pas.

Mettre en œuvre une telle remontée du passé, c'est créer des souvenirs de vie. Rien n'est plus puissant que cela.

Chapeau l'ami !

Jean-Marie Lambert1

  1. La maman de Jean-Marie Lambert, Marie-Céline Brancart, est originaire de Haut-Ittre, Ferme de Coquiamont.↩︎